La Loire à vélo, de Blois à Orléans (partie 1)

Première étape à Blois

C’est à Blois que nous arrivons un vendredi après-midi de septembre, accueillies par la pluie mais il en faut plus pour nous décourager. Nous déposons nos sacs à la maison de Thomas (notre chambre d’hôtes pour ce soir) et nous filons à la Fondation du doute pour découvrir ce lieu quelque peu déjanté…

La Fondation du doute est une jolie surprise, pas tout a fait un musée mais plutôt un lieu où la transgression est mise à l’honneur et votre esprit sans cesse questionné. Le mouvement artistique Fluxus y est largement représenté avec entre autres, Ben Vautier (oui le fameux Ben de votre agenda Quo Vadis au lycée) et son superbe Mur des mots qui orne une des façades du bâtiment. Mais la Fondation du doute est aussi un beau lieu d’échange, avec un café qui invite à la création. Une visite un brin décalé qui plaira à tous les férus d’art et même aux plus petits. On vous conseille une partie de ping pong impossible avec les raquettes farfelues, fous-rires garantis !

Après une visite des jolies ruelles de Blois, sous les gouttes, nous avons rendez-vous pour dîner chez l’Hôte Antique. De quoi bien se réchauffer avant d’aller admirer le son et lumières au château. Du très bon fait maison, des plats simples et traditionnels et une cuisine ouverte si vous souhaitez jouer les curieux pendant le repas.

C’est Jérôme Léger, le responsable du Son et Lumière qui nous accueille au château ce soir. Nous allons pouvoir jouer les petites souris et découvrir les coulisses du spectacle et ça c’est vraiment très chouette. Le spectacle de Blois n’est pas réalisé en mapping comme la plupart aujourd’hui, mais avec des sortes de filtres qui se placent devant les projecteurs. Un travail de dingue pour que tout se déroule comme prévu.

Pour la nuit, nous rejoignons la Maison de Thomas. De la chambre la plus en hauteur, je découvre une bien jolie vue sur la ville et nous passons une nuit bien douillette. Le matin, un délicieux petit-déjeuner est servi, avec du jus d’orange fraîchement pressé, mon péché mignon. C’est l’heure de quitter Blois, on enfourche nos vélos jusqu’à la gare (environ 15 minutes) pour prendre un train jusqu’à Beaugency où notre parcours le long de la Loire commence vraiment.

En route pour Meung-sur-Loire

Beaugency  Meung-sur-Loire : 8 km – environ 1h

J’avais tellement hâte de commencer le parcours à vélo pour rejoindre Meung-sur-Loire. Tout est très bien indiqué depuis la gare, aucun moyen de se perdre ! Nous avons de la chance, le chemin est plutôt plat et se déroule tranquillement, parfois le long de la Loire, parfois un peu plus loin et dans ces moments, nous n’avons qu’une envie : la retrouver, elle nous manque déjà. La partie entre Beaugency et Meung-sur-Loire s’effectue quasiment uniquement sur un chemin dédié aux cyclistes et piétons et ça, c’est vraiment agréable. On prend le temps de flâner, d’ouvrir grand les yeux et de découvrir les bords sauvages de la Loire, ses bancs de sables, ses milliers d’oiseaux, hérons cendrés, aigrettes, cormorans…

Après une bonne heure de vélo, nous arrivons à Meung-sur-Loire. Rendez-vous au château ! Moi qui ne suis pas très visite guidée de châteaux, je peux vous dire que j’ai beaucoup aimé celle de Meung-sur-Loire. Dans chaque pièce se trouvent une multitude d’objets de l’époque et c’est vraiment très chouette de pouvoir imaginer la vie de nos ancêtres (bon un peu moins quand on découvre les outils utilisés pour arracher les dents, la salle de torture dans les sous-terrains ou autres joyeusetés, je vous l’accorde). Il me semble que des anachronismes se sont glissés dans chaque salle, coucou le téléphone portable ou le déo en bombe, je vous laisse découvrir tout ça…

Direction le déjeuner, les ventres gargouillent à l’unisson. Avec Aurélie, nous avons eu un coup de cœur pour Les petits Instants. La cuisine y est simple et généreuse (des tartes salées avec un choix végétarien, des desserts maison délicieux), l’accueil l’est tout autant et on s’y sent bien. C’est aussi un bel endroit, à deux pas du château pour venir bouquiner, jouer, discuter et refaire le monde. La pause parfaite dans la journée de vélo.

On reprend la route et sur le chemin de la Loire à vélo, au lieu dit “Roquelin”, nous faisons un arrêt pour découvrir les magnifiques jardins… de Roquelin. Je connaissais déjà ces jardins pour y avoir fait un tour avec mes parents et ma tante il y a quelques années et les souvenirs sont tout de suite revenus. Même si la meilleure période pour venir y flâner est certainement au printemps, le jardin était tout de même magnifique et bien fleuri. On se laisse bercer par les douces odeurs des roses anciennes, et on suit tranquillement le chat qui se balade avec nous. Et puis, en septembre on a le jardin presque pour nous toutes seules et ça, c’est quand même fort agréable.

C’est à l’orée des jardins de Roquelin que vous quitte aujourd’hui, on se retrouve vite pour la suite de cette escapade le long de la Loire. J’en profiterai pour répondre aux questions techniques sur la Loire à vélo. En attendant, j’espère que cette  promenade vous plait :)

[bctt tweet=”La Loire à vélo, de Blois à Orléans 🚴🏻 🌾” username=”lowa_leaf”]

Merci au Comité Régional du Tourisme Centre – Val de Loire
ainsi qu’à Fluxus communication pour cette belle parenthèse.